Fete de la musique à ROZIER-en-DONZY Le 13 JUIN 2008

Eglise de Rozier-en-Donzy (42810)

Invités par la chorale "Aux mille notes" de Bussières/Rozier dirigée par Céline Vivier-Merle et en compagnie de la philharmonique de Panissières toujours dirigée de main de maître par le talentueux Thibaud Guarinos, nous avons passé une bonne soirée pour une fête de la musique un peu avancée.

Sur la lancée du concert, nous avons donné une aubade pendant le vin d'honneur offert par la municipalité avant d'aller nous restaurer autour d'un casse-croûte bien sympathique.

Dans notre région de tissage, les chansons des canuts ceux de Lyon ou encore ceux de Bussières rythmaient la soirée.

Ci-dessous la chanson écrite et mise en musique par Aristide Bruant en 1894 lors de l’Exposition de Lyon en hommage aux canuts de 1831. Il publiera ce titre en 1899 dans son recueil « Sur la route ». Ce chant accompagnera souvent les luttes ouvrières du XXème siècle. pour d'autres chants révolutionnaires, suivre ce lien http://www.nancy-luttes.net/Chorale/repertoire.htm

Pour chanter "Veni Creator'' 
II faut avoir chasuble d'or (bis) 
Nous en tissons pour vous gens de l'Eglise 
Et nous pauvres canuts n'avons pas de chemise.

C'est nous les canuts 
Nous allons tout nus.

Pour gouverner il faut avoir
Manteaux et rubans en sautoir (bis) 
Nous en tissons pour vous grands de la terre 
Et nous pauvres canuts sans draps on nous enterre.

C'est nous les canuts 
Nous allons tout nus.

Mais notre règne arrivera 
Quand votre règne finira (bis) 
Nous tisserons le linceul du vieux monde 
Car on entend déjà la révolte qui gronde.

C'est nous les canuts
Nous n'irons plus nus.

Chanson écrite en hommage aux canuts, ouvriers tisserands lyonnais, et à leur révolte des années 1830 à 1834.
Ce fut un des points de départ de l'organisation et de la lutte de la classe ouvrière en France.
Pour un salaire de misère, les canuts travaillaient la soie dans des ateliers situés sur les pente de la Croix-Rousse, entre Rhône et Saone.
La soie provenait des magnaneries d'Ardèche et des Cévennes, où un personnel essentiellement féminin, les magnanarelles, subissait la même exploitation que les canuts