Apprendre à lire le solfège Créé par :  ToutApprendre.com

 

Objectif du cours : Le solfège est une sorte de " grammaire " très organisée qui régit l’univers du langage musical. Tout instrumentiste ou chanteur doit apprendre à lire le solfège pour déchiffrer une partition de musique. Ce mini-cours s’adresse à tous les débutants ou amateurs de musique qui souhaitent faire leurs premiers pas dans l’apprentissage du solfège.

Durée :    15 minutes

Pré requis :    Aucun

 

 Programme :

 

1. Le rythme
2. Les notes
3. Notation et interprétation
4. Conclusion :

 

Etape 1 - Le rythme


 

Le rythme musical est une respiration qui correspond à des structures humaines, comparables à la métrique dans la poésie. Il régit le rapport de durée entre les différentes parties dune oeuvre, entre une phrase et une autre, ou entre un son et un autre.

Les rythmes s’inscrivent dans un mouvement qui indique la vitesse générale dun morceau de musique. On désigne le mouvement sous le terme de tempo.

Souvent, pour obtenir plus de précision, le compositeur note en tête de sa partition le mouvement métronomique.

Le métronome est un petit instrument à système de pendule dont loscillation régulière de la tige produit un bruit que le musicien peut suivre en jouant : il peut ainsi travailler la régularité de son jeu.

L'indication noire = 60 signifie que lon joue soixante noires par minute donc une noire par seconde.

Les mouvements sont généralement notés en italien. Voici des mouvements du plus lent vers le plus rapide :

largo (très lent),
larghetto,
lento,
adagio (doucement),
andante (coulant, qui va à sa guise),
andantino (le moins lent des tempi lents),
allegretto (le plus lent des tempi rapides),
allegro,
vivace (plutôt rapide),
presto (vite),
prestissimo (très vite).

Des indications peuvent être adjointes : molto (beaucoup), assai (passablement), moderato (avec mesure), ma non troppo (mais pas trop).

 Les rythmes se placent dans des mesures séparées par des barres de temps :

Dans une mesure à deux temps (ou deux pulsations), il y aura toujours des temps forts.

Si la mesure est à trois temps, le premier temps sera fort, les deux suivants faibles.

Si en revanche la mesure est à quatre temps, le premier et le troisième temps seront forts, alors que le deuxième et le quatrième temps seront faibles.

Le rythme est devenu de plus en plus complexe et s'inscrit dans des mesures inégales. Dans la musique actuelle, la notion de mesure disparaît. Dans les oeuvres contemporaines, il est fréquent de compter en secondes, et non plus en temps. L'un des compositeurs qui a le plus participé à l'évolution du rythme dans la musique moderne est Claude Debussy.

Etape 2 - Les notes

Les portées :

Depuis la Renaissance, la musique s�écrit sur des portées.

Au début de chaque portée, il y a une clé qui change selon la tessiture (c'est à dire la hauteur de la musique écrite). Il existe sept clés, mais les plus courantes sont la clé de sol pour les notes aiguës et la clé de fa pour les notes graves.

Lorsqu'on connaît l'emplacement du sol en clé de sol ou du fa en clé de fa, il est facile de lire les autres notes, elles se suivent.

La partition d'un violon se lit en clé de sol, celle d'un violoncelle en clé de fa. L'écriture se lit donc de façon linéaire et horizontale.

Le piano utilise la clé de sol pour la main droite, et la clé de fa pour la main gauche. Il se déplace donc à la verticale et lit les notes avant de les jouer.

 

Les intervalles :

Les notes sont séparées par des intervalles, une distance.

Il s'agit d'un intervallemélodique si les deux notes sont jouées l'une après l'autre et d'un intervalle harmonique si elles sont jouées ensemble.

La seconde est l'intervalle qui sépare deux notes voisines ; do-ré est une seconde. Par ordre croissant, voici les autres intervalles : tierce, quarte, quinte, sixte, septième, octave.

Après l'octave, les intervalles sont le redoublement de tous ceux que nous venons de décrire. La neuvième est formée d'une octave plus d'une seconde.

Les accords :

Quand deux notes sont superposées, on parle d'accord.

L'accord le plus caractéristique est l'accord parfait. Il est formé de trois sons superposés : deux tierces empilées l'une sur l'autre.

Pour écrire un accord de septième, il faut empiler une tierce de plus.

Ces accords peuvent être renversés, c'est à dire que les notes graves passent à l'aiguë, ou inversement.

Pour l'étude du solfège, il est bon de dire à voix haute le nom des notes dans le rythme, puis de chanter ces notes en rythme.

Pour votre repère, sachez que la note que vous entendez dans votre téléphone est un la. Si vous descendez d'un ton, vous obtiendrez alors un sol.

Etape 3 - Notation et interprétation


Petite histoire de la notation :

Au 17 e siècle :

Le système de notation ne se stabilise qu'au 17e siècle : jusqu'à l'époque de Mozart, les artistes négligeaient souvent de noter les nuances sur la partition de musique. Ils laissaient à l'interprète la liberté de choisir les nuances selon leur propre perception de l'oeuvre.

Mais, à mesure que les techniques du compositeur gagnent en spécificité, l'interprète est de plus en plus soumis à la fidélité des indications de jeu notées sur la partition. Cette tendance coïncide avec le droit moral du compositeur sur son oeuvre et le sentiment de propriété artistique.

Au 18e siècle :

Historiquement, elle s'amplifie à la fin du 18e siècle. Le respect sacralisé que prônent aujourd'hui certains musiciens et musicologues vis-à-vis des oeuvres du passé est très différent de l'attitude adoptée alors.

Les maisons d'édition ne se souciaient pas toujours de l'authenticité de leurs produits. Il était même fréquent d'intercaler dans une oeuvre le fragment d'une autre oeuvre ou celle d'un autre compositeur.

 Au 19e siècle :

L'élan romantique du 19e siècle mythifie l'artiste comme créateur, célèbre le culte de l'oeuvre d'art et clame la nécessité de sa préservation. Les compositeurs gagnent alors en technicité et en précision, notamment en ce qui concerne le tempo et la hauteur absolue des sons.

Le métronome inventé par Maelzel et utilisé déjà par Beethoven permet de cerner le tempo avec infiniment plus de rigueur que par le passé puiqu'il s'appuie sur une norme numérique contrôlable.

Pourtant les indications chiffrées du tempo ne remplaceront jamais tout à fait les annotations d'origine italienne. Les nuances les plus courantes sont :

pianissimo (très doux) noté pp,
piano (doux), noté p,
mezzo-forte (à moitié fort, nuance moyenne) noté mf,
forte (fort) noté f,
fortissimo ( très fort) noté ff,
sforzando (brusque renforcement de l'intensité
) noté sfz.

Conclusion :


 

L'apprentissage du solfège ne se borne pas à des connaissances théoriques. Sa pratique régulière va vous sensibiliser à un monde sonore que vous n'entendiez pas auparavant !


Avant de quitter ce cours, évaluez vos connaissances à l'aide du quiz.

Ce quiz comporte 6 questions.

 1) Quelle est la valeur équivalente d'une ronde ?


 deux blanches et une noire  huit croches  deux noires et un soupir

 2) Que signifie l'indication 3/4 en début de portée ?


 trois temps par mesure binaire  trois temps par mesure ternaire  trois temps forts par mesure

 3) Quelle est l'octave de do ?

 do  ré  la

 4) Quel est l'accord parfait de Do majeur ?


 mi-sol-do  sol-do-mi  do-mi-sol

 5) Quelle nuance indique de jouer ou chanter doucement ?

pianissimo  piano  diminuendo

 6) En quelle clé un pianiste lit-il les notes ?
 en clé de sol  en clé de fa  en clé de sol et clé de fa

 

EVALUATION ET CORRECTION DU QUIZ

 
 Les réponses vertes sont les bonnes réponses.


1) Quelle est la valeur équivalente d'une ronde ?  

 deux blanches et une noire

 huit croches

 deux noires et un soupir


2) Que signifie l'indication 3/4 en début de portée ? 

 trois temps par mesure binaire

 trois temps par mesure ternaire

 trois temps forts par mesure


3) Quelle est l'octave de do ?

 do

 ré

 la


4) Quel est l'accord parfait de do majeur ? 

 mi-sol-do

 sol-do-mi

 do-mi-sol


5) Quelle nuance indique de jouer ou chanter doucement ?  

 pianissimo

 piano

 diminuendo


6) En quelle clé un pianiste lit-il les notes ?  

 en clé de sol

 en clé de fa

 en clé de sol et clé de fa